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Date de création : 06.05.2011
Dernière mise à jour : 22.09.2019
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"Avec la mort pour unique compagne..." Premier chapitre

Publié le 06/05/2011 à 21:09 par francescacalvias Tags : cavale meurtrier violeur assassin tueur gaspard

Roman en cours d'écriture

 

Je m’appelle Gaspard.  Je crois que je dois avoir 14 ou peut-être bien 15 ans.  Je ne sais pas.  Je ne sais plus.  Je ne me rappelle pas.  Je suis un vagabond.  Un SDF.  Un clochard.  Je n’ai pas de famille.  Je n’ai plus de famille.  Je crois que j’en avais une avant.  Les gens que je croise ont tous peur de moi.  Ils m’évitent.  Ils me chassent et me rejettent parfois, pourtant je ne leur demande rien. Je suis laid, ça doit être pour ça.  Défiguré sur un  côté du visage et du corps, par des terribles cicatrices.  Je ne sais pas comment j’ai eu ces cicatrices, pourtant elles sont encore rouges et gonflées.  Certaines me font très mal.  Elles sont infectées, sans doute parce que je ne me lave jamais et que je ne me soigne pas.  Elles ne doivent pas être tellement anciennes.  Vu mon âge, elles ne peuvent pas être très anciennes.  Il paraît que je sens mauvais.  C’est vrai que je ne me lave jamais ou presque.  Parfois quand il fait vraiment trop chaud, il m’arrive de plonger dans un lac ou dans une rivière avant de reprendre la route.  Je ne change jamais de vêtements puisque je n’en n’ai pas d’autres que ceux que je porte.  Ce ne sont même plus des vêtements, ce sont des loques informes et malodorantes.  Mais ça n’a pas vraiment d’importance.

 

 

J’erre dans la campagne, à la recherche de je ne sais quoi.  Je marche sans but.  Je parcours des kilomètres et des kilomètres chaque jour et le soir je m’endors, harassé dans une grange ou sous un arbre.  Je ne sais pas pourquoi je suis à la rue.  Je ne sais pas depuis quand non plus. 

 

 

Je sais qu’il m’est arrivé quelque chose de terrible durant mon enfance, mais je ne me rappelle plus ce que c’était.  Je me rappelle d’une lumière vive, d’une douleur atroce, des hurlements déchirants, peut-être les miens…  et puis le noir total.

 

 

Le néant. 

 

 

Je sais que je m’appelle Gaspard, mais je ne sais pas comment je le sais.  Pourquoi je me rappelle de mon prénom et pas du reste ?  Je crois qu’avant j’avais une famille.  Mais avant quoi ?  Comment était ma famille ?  Où habitais-je ?  Je ne sais pas.  Tout ce que je sais, c’est que j’ai la haine.  J’aime faire peur.  J’aime faire mal.  J’aime tuer.  J’aime violer les enfants, les femmes, les animaux.  J’aime voir les animaux et les gens souffrir.  J’aime voir la peur sur le visage des gens lorsque je les tue.

 

 

Oui je n’ai que 14 ou 15 ans, mais j’ai déjà tué à maintes reprises.  J’ai commencé par tuer des animaux.  Des chiens, des chats, des rats, parce qu’ils hurlent quand on leur fait mal et qu’on fait durer le supplice.

 

Contrairement aux araignées et aux mouches qu’il n’est pas amusant de tuer puisqu’on ne les entend pas crier de douleur.  C’est tellement bon de voir ce regard de supplications lancé par l’animal agonisant et de se dire qu’on ne cèdera pas, qu’on est le plus fort. 

 

 

Je crois que tuer est dans ma nature.  Je suis comme ça.  Je suis venu sur terre pour faire le mal, pour faire souffrir.  Je ne dis pas que ça me rend heureux pourtant.  Je crois que rien ne peut me rendre heureux.  J’ai bien trop mal pour cela.  Qui pourrait être heureux en souffrant comme je souffre et en étant aussi défiguré ?  Qui pourrait être heureux sans famille, en sachant que l’on va rester seul toute sa vie ?  Non, tuer ne me rend pas heureux, mais ça me soulage.  Ca me permet de décompresser. 

 

 

Pourtant je ne tue pas tout le monde ni tous les animaux que je rencontre.  Non, il y a plein de gens que je n’ai pas du tout envie de tuer.

 

 

Je ne ressens absolument rien quand je les rencontre.  Même si la haine est toujours présente en moi, je ne ressens pas toujours l’envie de tuer.  Par contre, d’autres fois, quand je rencontre ceux que je dois tuer, c’est comme si quelqu’un d’autre entrait en moi.  Il faut que je leur fasse mal et que je les tue.  Et ça me fait du bien.  Un bien fou.  Et surtout, chaque fois que j’ai tué, une parcelle de mes souvenirs me revient.  Oh jamais grand-chose.  Des flashes rapides. Tellement rapides même qu’il m’arrive de les oublier aussitôt.  Et là j’ai mal.  J’ai d’autant plus mal qu’il m’arrive parfois de ne plus rencontrer de personnes que je doive tuer pendant des jours et des jours, et même parfois pendant des semaines ou des mois.